Secret de tournage du film Un homme et son chien
10 ans d’absence
Un homme et son chien constitue un évènement car il marque le retour au cinéma de Jean-Paul Belmondo, légende du cinéma hexagonal. Le comédien a été absent des écrans pendant plus d’une décennie suite à une attaque cérébrale. A l’occasion de ce come-back remarqué, son ami de 45 ans Michel Drucker lui a consacré une émission spécial, avec un long entretien. Le tournage d'Un homme et son chien a débuté le 14 janvier 2008 et s'est étalé sur 9 semaines à Paris et sa banlieue. Le prénom du personnage incarné par Jean-Paul Belmondo fait référence à en référence à Charles de Gaulle mais aussi à Charles Chaplin et Charles Trénet. A noter également l’apparition de Jean Dujardin, qui donne la réplique à son acteur fétiche. Francis Huster revient plus en détail sur le grand come-back de Jean-Paul Belmondo : "comme le héros du film, Jean-Paul Belmondo a aussi été en quelque sorte abandonné par le monde du cinéma qui a cru qu'il ne reviendrait jamais. Certes, il ne peut plus faire de cascades et ses films, grands succès populaires, où il faisait merveille par sa gouaille et son charisme, sont derrière lui. Mais devant lui s'ouvrait une nouvelle carrière à l'image de Raimu, de Gabin ou d'Harry Baur, celle d'une légende de cinéma prouvant par ce rôle mythique qu'il était l'un des grands tragédiens du cinéma français. Avec rigueur, sobriété et intensité j'étais persuadé qu'un nouveau Jean-Paul Belmondo pouvait crever l'écran par ce film à une seule condition : être à nu. Vraiment à nu. La vie, la vraie vie, ne l'avait pas épargné, il fallait que cela se voie à l'écran et ce rôle magnifique plus qu'un pari fou, celui de son retour, serait celui de sa revanche sur la cruauté de la vie."
Remake
Un homme et son chien est le remake français d'Umberto D., classique italien de Vittorio De Sica datant de 1952. Francis Huster revient sur la genèse du film : "alors que je tournais aux Etats-Unis Un autre homme, une autre chance sous la direction de Claude Lelouch, je me suis retrouvé à Malibu dans une soirée en compagnie de Martin Scorsese et nous avons évoqué ensemble Umberto D, qui est l'un de ses films fétiches. J'avais vu ce film quand j'avais treize ou quatorze ans : il m'avait fait pleurer, mais je ne savais plus pourquoi. Trente ans plus tard, lorsque Jean-Louis Livi m'a proposé de réaliser un film, je lui ai dit qu'un projet m'obsédait depuis longtemps : Umberto D.. Mais je ne pouvais le faire qu'à une seule condition : remplacer le néoréalisme italien par un néoréalisme au niveau du jeu des acteurs et justifier que la même histoire puisse s'ancrer dans la France d'aujourd'hui, montrer que rien n'avait changé depuis l'époque de Vittorio De Sica."
Par zoom-Cinema.fr le 14 janvier 2008.
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