Critique du film Harry Potter et la chambre des secrets (7 / 10)
HARRY MAGIQUE
Harry Potter est comparable au phénomène du Seigneur des Anneaux : le second opus est diablement plus réussit que le premier. Le spectateur rentre directement dans l'action, connaissant les personnages, évitant ainsi au passage les lourdeurs de l'acte d'exposition des personnages, caractéristique inhérente à chaque premier épisode d'une série. De surcroît la noirceur de l'ensemble et l'interprétation hilarante de Kenneth Branagh. Décidément, Harry Potter est magique...
PAS D'ACCORD !
HARRY TRAGIQUE
Quelque chose de soporifique est de retour à Poudlard. De retour ? Chris Columbus, en bon artisan d'Hollywood, avait fait taire les mauvaises langues de vipères et les sceptiques en réussissant l'adaptation de L'école des Sorciers. Pour le deuxième livre de la série imaginée par J.K. Rowling, Harry Potter et la chambre des secrets, on prend les mêmes et on recommence. Soit : 2 h 30 de péripéties extrêmement proches de celles contées dans le premier opus, donc déjà vues : la famille adoptive d'Harry Potter qui ne veut que son mal, le voyage vers Poudlard (cette fois-ci en voiture volante que Ron Weasley peine à contrôler hum, l'aventure avec un a minuscule), le passage par le chemin de traverse, par la forêt maléfique, les sombres recoins de l'école qui mènent vers un combat final à peine périlleux. Mais aussi le match de Quidditch, les provocations de Serpentards, la cape d'invisibilité...Vous n'échapperez à aucun passage connu du premier épisode. Au rayon des nouveautés légères, Rupert Grint (Ron Weasley) est toujours plus tête-à-claques et
Emma Watson (Hermione Granger) s'applique à devenir la jeune fille qui articule le mieux au monde. Concernant le ton général du film, la rumeur qui annonçait un Harry Potter et la chambre des secrets plus sombre et plus mature n'était bien qu'une rumeur : l'humour est à cet égard constamment en dessous de zéro, ne laissant que peu de chances aux plus de six ans de s'esclaffer. Les vraies nouveautés sont à chercher du côté de l'elfe numérique, équivalent du Jar-Jar de Star Wars en terme de subtilité, mais surtout de Kenneth Branagh, irrésistible dans son rôle de précieux trouillard. L'acteur constitue la seule bonne raison d'aller passer plus de deux très longues heures en compagnie de la clique. Certes, Chris Columbus n'est pas Peter Jackson, et re-certes, J.K. Rowling n'est peut-être pas J.R.R. Tolkien. Tout comme un enfant n'est pas un adulte. Ce qui ne diminue en rien les magiques pouvoirs d'attraction du jeune sorcier sur les apprentis cinéphiles de son âge.
Laurent Camite
Par zoom-Cinema.fr le 4 décembre 2002.
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