Critique du film Hellphone (6 / 10)
LE DIABLE S’HABILLE EN MOTOROLA
Rares sont les cinéastes à faire rimer exigence et qualité. James Huth s’apparente cette trempe de metteurs en scène pouvant fédérer le plus grand nombre tout en ne cédant pas à la facilité.
Après la déferlante jaune (Brice de Nice), retour à un exercice plus personnel pour le réalisateur, qui après Serial Lover prouve avec talent qu’il sait imposer un univers propre.
Hellphone avait pourtant tout de l’exercice périlleux. James Huth s’en sort haut la main, et affiche la couleur dès le départ : son nouveau long-métrage a été conçu pour des adolescents. Montage nerveux, musique rock. Pas de tromperie sur la marchandise.
A l’arrivée, un film qui revendique clairement le plaisir sous toutes ses formes, instinctif, immédiat, à l'humour trash (dans la veine de Serial Lover) et second degré (Le camion écrasant le jeune, avec la mention "Fumer tue")
Et même cerise sur le gâteau Bruno Salomone et Jean Dujardin en guest-stars. Rien ne manque à l’appel.
En ce sens, il s’affiche clairement comme le pendant hexagonal de Robert Zemeckis (Gremlins, Qui veut tuer la peau de Roger Rabbit ?)
Le ludisme à l’état pur, à l’instar de ces portables objets omniprésents dans Hellphone, vecteur de contact amoureux ou amical.
H.T
Par zoom-Cinema.fr le 28 mars 2007.
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