Secret de tournage du film Le placard

Daniel Auteuil, alias François Pignon dans Le Placard de Francis Veber
Fragile, touchant.
Daniel Auteuil sait frapper aux bonnes portes (d'Auteuil, bien sûr). Résultat : des
collaborations prestigieuses. Peu de fautes de goût : L'un
reste, l'autre part, La reine Margot, Le huitième jour, La fille sur le pont et La Veuve de Saint Pierre de Patrice
Leconte, Le Placard et La doublure de Francis Veber, Caché, 36 quai des Orfèvres, Peindre ou
faire l'amour.., Lucie Aubrac ou encore Après Vous.
Un des acteurs préférés des Français.
Flash-back. Nous sommes le 24 janvier 1950. Naissance de Daniel Auteuil.
Ce
dernier profite du métier de son père (chanteur d'opéra) pour occuper son temps libre les
coulisses du théâtre.
Après quelques pas dans l'opérette, le jeune homme entre à 17 ans
à peine au prestigieux Cours Florent.
Excellente carte de visite, qui lui permet de jouer
au TNP dans "Early Morning" mais aussi dans la comédie musicale "Godspell".
Après
le théâtre, le septième art.
Gérard Pirès (Taxi) lui offre ses premiers rôles dans
Attention les yeux et Monsieur papa.
Mais ce n'est réellement que sur les
planches que son talent explose, dans "Coup de chapeau "
Auréolé du prix Gérard-Philipe
en 1979, il joue dans T'empêches tout le monde de dormir. Adaptation d'une pièce par Gérard
Lauzier.
S'ensuit la bien-nommée série des Sous-doués, de Claude Zidi
(Astérix).
Il n'empêche. Malgré la médiocrité de ces films, le public est au
rendez-vous.
Tout comme pour " Pour cent briques t'as plus rien " d'Edouard Molinaro.
Après quelques long-métrages où l'action a la part belle (L'indic,
Les
fauves) .
La consécration critique ne viendra finalement qu'avec Manon des
Sources et Jean de Florette, avec également Emmanuelle Béart et Yves Montand, le papé.
Daniel Auteuil incarne Ugolin, dans un contre-emploi surprenant. Interprétation de qualité qui
lui vaut le César du meilleur acteur.
Le long-métrage de Claude Berri (L'un
reste, l'autre part) marque un tournant et un changement d'image.
Les cinéastes de
premier plan font appel à ses services : Quelques jours avec moi et Un coeur en hiver de Claude
Sautet, Romuald et Juliette de Coline Serreau (Trois hommes et un couffin 18 ans après, Chaos),
Lacenaire de Francis Girod, Ma vie est un enfer de Josiane Balasko, Ma saison préférée et les
Voleurs d'André Téchiné, La reine Margot de Patrice Chéreau, Une femme française de Régis
Wargnier.
Dans Le huitième jour, il apparaît encore un peu plus fragile, dans une
composition à fleur de peau. L'histoire d'un homme touché par sa rencontre avec un trisomique.
Le tout avec en fond sonore Genesis (merci à Phil Collins au passage...)
Prix
d'interprétation masculine au festival de Cannes.
Parcours sans faute par la
suite : La fille sur le pont et La Veuve de Saint Pierre (avec Juliette Binoche) de Patrice
Leconte, Sade de Benoît Jacquot, Le Placard de Francis Veber (Le dîner de cons). Autant de
succès au box-office.
Sans oublier le dernier film des frères Larrieux. Peindre ou
faire l'amour. Rien à voir avec le long-métrage du réalisateur du Dîner de cons, où suite à un
quiproquo, on le prenait pour un amateur de douche voir de savonnette dans les vestiaires des
rygbymens...
En tout cas, cette dernière collaboration fût l'occasion pour Daniel
Auteuil de retourner sur la Croisette, neuf ans après le Huitième jour de Joaco Van Dormael (Toto
le Héros). La boucle est bouclée.
H.T
Par zoom-Cinema.fr le 17 janvier 2001.
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